• Fiche métier : mandataire judiciaire (Maj)

    Nous appellerons le mandataire judiciaire par une abréviation de type acronyme : Maj. C'est inévitable vu sa proximité d'avec son homonyme le mage. Les deux commercent avec les esprits, les deux versent dans l'occultisme, pour ne pas dire que c'est tout l'objet, in fine, de leur activité.

    Cette activité de Maj fonctionne sur le principe bien connu de : faire de l'argent à partir de rien. C'est le principe de la banque. Le Maj est donc un banquier. « Il est pernicieux que l’argent produise de l’argent. Toute stipulation d’intérêt relève d’une vilaine paresse car elle vient, sans labeur, grossir, au moment
    de la restitution, la somme prêtée. Je veux interdire l’usure
    et l’argent qui prospèrent en dormant. » (Saint Louis.)

    La formation de banquier est en conséquence idéale pour devenir Maj. Mais aucune formation convient parfaitement aussi, pour peu que l'on maîtrise ses classiques en matière de magie noire, blanche ou rose. Il s'agit de conclure des pactes avec le Malin en contrepartie de la jouissance matérielle – illimitée si l'on veut, c'est à la portée du premier idiot venu – et de l'impunité terrestre assurées.

    Quel terme est le plus proche synonyme de Maj ? « Parasite ». En effet, le Maj vit, s'épanouit, pospère strictement aux dépends des hôtes qu'il colonise, lesquels — ne pouvant s'en défaire — s'affaiblissent, dépérissent et finissent par y laisser la peau. Cela oblige le parasite à chercher régulièrement de nouveaux hôtes à coloniser, pour recommencer son cycle de parasitage.

    Le Maj est un de ces opérateurs de l'ombre qui sont méconnus et gagneraient à être mis en lumière, même si, curieusement, il tient à continuer à œuvrer et à prospérer dans l'ombre. Il a l'habitude d'opérer en coulisses, d'opérer en toute discrétion, d'opérer derrière votre dos ou, frontalement — cela arrive ! —, mais au-dessus de votre cercueil. C'est le seul moment où il agit frontalement. On le rencontre dans l'ombre, dans la pénombre, voire dans la nuit épaisse des cimetières où il s'adonne pieusement à quelque rituel sataniste, pour complaire à son père et maître. 

    De nos jours, le plus souvent, on ne choisit pas un métier par passion, mais il arrive que l'on choisisse un métier pour assister à la passion des autres, parce qu'on aime voir souffrir (passion et pâtir ont la même étymologie). Si donc on aime voir souffrir et si on aime faire souffrir, mais que bien entendu on ne supporte pas de souffrir soi-même, Maj est le métier tout indiqué. Si la vue du sang met en appétit, si on est un charognard invétéré, Maj est le métier idéal.

    Mais, attention ! il faut redire que le Maj n'est pas un charognard exclusivement, c'est un écorcheur à vif : il doit aimer le sang frais, la chair fraîche aussi. Des synonymes imparfaits de « mandataire judiciaire » seraient : vampire, écorcheur, déchiqueteur, tripier, saigneur, bourreau. Ils sont imparfaits puisqu'ils ne reflètent qu'une partie de la réalité.

    C'est un métier injustement méconnu, mais les places sont rares. En effet, il y a peu d'élus, car il faut posséder certaines qualités au plus haut degré : l'absence totale de compassion — un psychopathe présente le profil idéal —, le sadisme. Il faut aimer voir les autres souffrir et aimer les faire souffrir, cela procurant un ineffable plaisir. On observe, lors d'une stimulation visuelle présentant des humains ou des animaux torturés à des Maj, une activation des zones du plaisir chez ces derniers. C'est scientifiquement prouvé, donc démontrable. Si ce n'est pas le cas, que l'on me montre par l'imagerie cérébrale que ce n'est pas le cas.

    Les humains peuvent se diviser en trois catégories :

    1. Ceux qui, à la vue de la souffrance d'autrui (qu'il soit humain ou animal), souffrent à leur tour, cette vision leur étant insupportable ;
    2. Ceux qui, à la vue de la souffrance d'autrui (qu'il soit humain ou animal), restent parfaitement indifférents ; ces « humains » constituent la majorité ;
    3. Ceux qui, à la vue de la souffrance d'autrui (qu'il soit humain ou animal), ressentent de la jouissance et du plaisir ; c'est toute la masse des sadiques. On trouve bien sûr les troupes de l'Udaf au premier rang de ceux-ci.

    Il faut rappeler aux humanistes du dimanche et autres philanthropes de la saint-glinglin que, là aussi, l'imagerie cérébrale a tranché, et l'indifférent à la souffrance d'autrui l'est pareillement que cet autrui soit Homo sapiens ou quelque autre animal. « On n'a pas deux cœurs, un pour les animaux et un pour les humains. On a un cœur ou on n'en a pas. »

    Sur le plan intellectuel, les attentes vis-à-vis du Maj sont des plus limitées, puisque celui-ci opère essentiellement auprès de débiles mentaux (comme bibi), il lui sera donc aisé de faire illusion en toute circonstance et de paraître plus intelligent que ceux qu'il colonise.

    Le Maj se caractérise également par un culot illimité, ou chutzpah  : c'est ainsi qu'il n'hésite pas à revendiquer, à manifester, à réclamer même une augmentation ! Le Maj est une denrée rare, et une denrée qui se fait discrète, puisqu'il ne souhaite pas qu'on lui retire le pain de la bouche. C'est plutôt du caviar en l'occurrence, le pain étant réservé aux manants.

    Le Maj est payé au client, à l'instar de la prostituée. S'il perd un client, il perd donc des sous. Mais, si son client canne, il gagne des sous, parce que là il a tout prévu depuis le début, avant même que le protégé ne lui soit confié — tout a déjà été pensé en amont avec les services compétents. Il faut donc qu'il garde un maximum de clients en permanence — ce n'est pas un problème, l'institution judiciaire lui en fournit à volonté, par le truchement de certificats médicaux bidon à gogo — et qu'il en élimine en parallèle un certain nombre pour aligner 777 chaque fois.

    Le Maj tient donc à rester rare, car, s'il se multipliait, le fretin se diluerait pour lui : plus de Maj égale moins de clients par Maj, et donc moins de sous pour chaque Maj. C'est un véritable drama pour le Maj, lui qui a choisi son activité pour le lucre et l'impunité dont il jouit sans entraves tout au long de sa vie terrestre. Pour la suite, comme tous les gens de son espèce, il pense qu'il sera encore sous la protection de son père, Satan. Il ne sert à rien de le désillusionner en lui faisant voir que non, puisqu'il n'écoutera nullement, c'est un disciple indétournable de Mammon, une sorte d'incorruptible de la corruption.

    Le Maj s'inscrit parfaitement dans une république, c'est un républicain idéal. C'est le type même du républicain, il épouse parfaitement toutes les valeurs de la république et les incarne à la perfection. Ce n'est pas pour rien qu'il a ce qualificatif de judiciaire : c'est un institutionnel. Évidemment on pourrait s'arrêter là. Mais disons un mot d'un des synonymes de la république : inversion.

    L'inversion est le terme universel qui permet de comprendre tout dans une république, le présent et le passé. On ne peut pas citer l'avenir parce que la république ne peut en avoir — Deo gratias ! —, mais « Puisque tout s'étrique, / L'âme et le cerveau, / Ah ! vivons pratiques / En ces temps nouveaux ! » et concentrons-nous sur le présent…

    Inversion est un synonyme de satanisme. Quand on a cette clef de compréhension, on a tout saisi, mais combien en disposent, de cette clef ?… Là encore, il faut revenir au prince de ce monde, menteur et père du mensonge. C'est précisément le père-mère du mandataire. Le Maj doit mentir, tout le temps, systématiquement, sans aucune hésitation. Il ne doit faire que ça. Il ne fait effectivement que ça, s'il est compétent.

    Les candidats ne manquent pas mais l'Udaf est sélective : elle ne retient que les plus parfaits menteurs, il faut qu'ils mentent avec le sourire et sans aucune retenue, sans le moindre remords, sans la moindre hésitation, sans le moindre scrupule. Le candidat doit être parfaitement dépourvu de conscience. Et ce n'est pas si facile à trouver pour l'Udaf, ça ne représente que quelque 5 % de la population, et de ces 5 % l'Udaf ne retient que la crème : le psychopathe idéal. Elle est amenée à rejeter la majorité des candidats, avec dédain et dépit : « Pff trop scrupuleux ! »

    De son bureau, le Maj gère tout : théoriquement, à aucun moment il n'a à se déplacer ou même à remuer plus que les doigts, pour décrocher le téléphone ou tapoter quelques mots. Il n'a rien à faire physiquement, il n'a qu'à récolter le fruit de ceux qui ont sué, trimé, ramé, marné pour gagner quelques sous. Il n'a qu'à récupérer ces sous. C'est tout l'objet de l'activité du Maj. Les compétences techniques nécessaires consistent donc à savoir accéder aux comptes : pour cela il faut récupérer les numéros de compte. C'est le seul cas qui peut obliger le Maj à effectuer, exceptionnellement, un déplacement.

    À tout prix il faut qu'il récupère tous les numéros de tous les comptes de ses protégés (= spoliés selon le langage de l'inversion), et qu'il prenne la main dessus — lui seul. Je suis navrée que la manipulatutrice de l'Udaf ait dû se déplacer une fois — en deux ans — pour récupérer les numéros de mes comptes. Elle me le fait payer cher, certes, ce déplacement, et c'est bien normal. Cela dit, l'Udaf est généreuse (avec les sous des protégés), elle défraie largement les Maj qui doivent se déplacer une fois le siècle pour récupérer les numéros de compte. Et les repas sont pris en charge, permettant aux Maj de s'engraisser sur tous les plans.

    Quelques exemples peuvent illustrer grossièrement le principe de l'inversion. Le discours officiel de l'institution judiciaire, des psys, puis a fortiori de l'Udaf, dit : « Vous avez des problèmes, vous avez des difficultés. Ne vous occupez de rien, nous allons vous aider. » Cela signifie : « On va t'anéantir, espèce de minable idiot naïf. »

    « Nous allons vous aider à vous loger » signifie « Tu vas crever comme une m*** dans la rue, pauvre imbécile ! » Évidemment, l'activité étant particulièrement triviale, le vocabulaire l'est aussi (et encore l'édulcoré-je).

    L'inversion, cela signifie que le sens est exactement contraire aux mots, le signifié est le contraire du signifiant. Pareillement, quand la république parle de « justice sociale », c'est tout le contraire, c'est l'iniquité absolue, la dépossession, la suppression de la propriété privée (sauf pour les apparatchiks, de l'Udaf et autres), qui est redistribuée aux pires crapules. La justice est toujours en faveur des crapules.

    Les Maj, aussi appelés manipulatuteurs et manipulatutrices, ne s'expriment que par antiphrases, ce qui permet au lycéen même peu brillant de saisir cette figure de style. Par exemple ils « aident » la personne vulnérable : en réalité, ils profitent de la personne vulnérable pour s'enrichir à ses dépends. La personne vulnérable est repérée en amont, et elle est poussée par une meute de chiens courrants, ou rabatteurs, vers l'abatteur, soit le mandataire judiciaire, qui va procéder à son exécution.

    Cette dernière peut prendre plusieurs années pour le protégé qui n'a décidément pas de chance, ou que Dieu veut éprouver particulièrement, et qui doit donc appréhender cette saignée du mandataire, ou exécuteur, avant l'exécuteur testamentaire, ou notaire — qui œuvre de concert avec le premier exécuteur —, comme une grâce. C'est ainsi qu'il faut l'appréhender et ce sont ces croix que le Seigneur met sur le chemin du pèlerin sous la forme de démons de l'Udaf ou d'autres organismes et institutions spécialistes de l'inversion.

    Le pèlerin chemine, il chemine sur cette terre qui ne sert qu'à cela, à se préparer en cheminant. La façon dont on chemine déterminera la destination finale, c'est logique. Nous ne sommes donc que des pèlerins, des âmes en chemin. Le chemin semble long, cabossé, chaotique, il ne laisse pas de répit, des détrousseurs sont présents derrière chaque fourré. Il n'est pas long, c'est nous qui l'appréhendons ainsi parce que nous avons une notion du temps biaisée. Il n'est pas long mais il semble ne jamais finir. Le Maj est là pour le raccourcir opportunément — l'opportunité est d'abord pour lui. C'est aussi une définition du métier : raccourcisseur de ligne de vie. C'est ainsi que des facteurs a priori inattendus (pour certains, mais calculés par d'autres) influent sur le chemin ici-bas.

    Voici quelques figures contemporaines qui feraient assurément de parfaits mandataires judiciaires, puisqu'elles disposent de toutes les vertus maçonniques nécessaires :

     

    Sandrine Devillard, une prostituée vénale

    La grande sataniste qui veut parler à son père, SatanMarie Sara la bouchère

     

     

    La grande-prétresse Marina Abramović

    Fiche métier : mandataire judiciaire (Maj)

     

    Fiche métier : mandataire judiciaire (Maj)

     

    Le talmudiste pédomane Matzneff, qui a bénéficié de l'impunité totale toute sa vie grâce aux réseaux

     

    Il ne faut évidemment pas être suspect de sensiblerie, mais il est indispensable de savoir simuler en toute occasion. La simulation, la fausseté, la fourberie doivent être permanentes. Des histrioniques peuvent faire l'affaire. Le Maj doit être en permamence immergé dans le mensonge. Ce n'est pas sa deuxième nature, c'est sa première nature, son unique nature. Le Maj doit être à l'image de son père, le père du mensonge, mais en encore plus minable, un démon de petite envergure.

    L'impunité étant assurée, il ne faut s'inquiéter de rien. Que des cadavres sortent, par les pieds, de tous les placards, ce n'est pas un problème, le Maj est assuré de l'impunité (tout au long de sa vie terrestre, rappelons-le, nous sommes toujours dans cet espace-temps misérable). L'odeur est méphitique, certes, mais ne dérange pas le Maj, qui sème des cadavres tout au long de sa route et n'en est pas indisposé, parce que c'est une créature chtonienne, et comme nous l'avons vu Satan, en disparaissant de la vue, laisse toujours dans son sillage une odeur nauséabonde.

    Pour beaucoup de métiers, l'« esprit d'équipe » est requis : c'est tendance. Nul besoin de cela pour le Maj, qui doit en revanche posséder l'esprit de réseau. Il travaille en réseau, c'est ce qui lui permet de bénéficier de l'impunité totale. Son réseau se compose de ses supérieurs, qui doivent être affiliés aux loges locales ; les supérieurs des supérieurs doivent être un degré au-dessus dans la pyramide. On quitte alors les loges bleues. Le réseau comporte les notaires, qui exercent une activité totalement illégale par définition (ils exécutent une fonction de service public en étant libéraux : c'est illégal, mais ils œuvrent en réseau, donc ça devient légal, comme pour les Maj).

    Le réseau comporte les agents de l'État (donc affidés de la république) rattachés aux hôpitaux, qui se débarrassent promptement des protégés intéressants (à la demande des Maj le plus souvent), qui rabattent aussi les plus faibles et vulnérables vers les Maj, lesquels se chargent de l'exécution. Le réseau comporte évidemment l'institution judiciaire, dont toute l'action est occulte. Elle couvre le Maj institutionnel, qui a en conséquence carte blanche.

     

    Fiche métier : mandataire judiciaire (Maj)

     Ci-dessus : Une oie blanche prise en charge par une professionnelle de l'Udaf


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